Il y a une semaine, le mardi 5 mars, un blocage du lycée polyvalent de Cachan (Val-de-Marne) a regroupé plusieurs centaines d’élèves, pour protester contre les mauvaises conditions d’étude. Des feux de poubelles on été déclenchés et les forces de répression de la police municipale prises pour cible, une de leurs voitures a même été retournée. Malgré les renforts policiers amenés sur place, les affrontements se sont poursuivis et ont blessé deux membres des forces de répression. Malheureusement, plusieurs jeunes ont été arrêtés à la suite de la protestation : l’utilisation de produits inflammables leur étant reproché.
L’institution du lycée, la maire socialiste de la ville, Valérie Pécresse et le seigneur des porcs d’Île-de-France Laurent Nuñez et même les représentants FCPE (association de parents d’élèves) ont tous sifflé de concert pour dénoncer ces violences, repris en boucle dans les médias réactionnaires.Ils vont jusqu’à expliquer que d’après eux, ces violences seraient déconnectées de la situation dans le lycée ! Et pourtant qu’en est-il de cette situation ? Une semaine avant les faits, près de la moitié des 300 enseignants de l’établissement avaient utilisé leur droit de retrait pour dénoncer les conditions scandaleuses dans lesquelles ils doivent travailler et les 2500 élèves étudier. L’insalubrité est un problème généralisé qui dure depuis des dizaines d’années dans les lycées des banlieues populaires, comme l’ont montré de nombreux jeunes sur les réseaux sociaux dans les jours qui ont suivi : plafonds qui s’effondrent, moisissures, manque de matériel, lumières coupées, inondations ou même la pluie qui tombe en cours !
L’ensemble de ces serpents couverts de responsabilités qui sifflent aujourd’hui contre la révolte, qu’ont-ils fait contre cela ? Rien. Ce n’est pas dans le 16ème arrondissement de Paris que l’on verrait ça ! Et c’est bien cette situation qui pousse aujourd’hui cette jeunesse à sa juste révolte ! Pour notre part, notre journal soutiendra toujours de tels jeunes qui prennent aussi sérieusement en main leur avenir.
