Indonésie : séisme et tsunami, une catastrophe naturelle et sociale

Par C.H

Le 28 Septembre dernier, un séisme suivi d’un tsunami a touché l’île des Célèbes située en Indonésie à l’est de Bornéo. Depuis cette catastrophe, les ONG rapatrient leur personnel et l’île souffre d’un bilan humain et matériel immensément lourd, moins de 15 ans après la double catastrophe séisme et tsunami qui avait touché l’archipel en 2004, faisant plusieurs centaines de milliers de morts.

Il est grand temps d’arrêter de parler de « catastrophes naturelles » pour désigner les séismes ou les tsunamis. Non, ce sont des catastrophes naturelles ET sociales. Le séisme et le tsunami qui ont frappé l’Île des Célèbes en Indonésie ont fait plusieurs milliers de victimes, et plus d’une semaine après la catastrophe, des milliers encore restent portées disparues alors que les conditions sanitaires sur l’Île sont désastreuses.

À première vue, on se dit que c’est une catastrophe naturelle, que c’est tragique, mais que ce n’est pas un sujet sur lequel il y a des différences entre les classes sociales, quand on entend ce genre d’info, on ne se dit pas spontanément qu’on a plus le chance de mourir dans un tsunami si on est pauvre que si on est riche, et pourtant c’est le cas.

Il y a une grande différence entre les pays dans la façon de subir une catastrophe naturelle. Là où dans les pays impérialistes, les gens auront des logements équipés pour résister à un séisme, dans les pays dominés, les gens n’auront souvent même pas les moyens d’avoir une logement en dur. Là où dans un pays impérialiste une région aura les moyens d’installer des détecteurs de séisme et de tsunamis ultra précis permettant d’alerter la population longtemps avant l’événement, dans un pays dominé, une région devra se contenter d’outil rudimentaires, imprécis, comme ce fut le cas en Indonésie. Là où des riches auront les moyens de vivre dans les zones les moins sismiques et dans les zones protégées des tsunamis, les pauvres, eux, n’auront pas le choix que de vivre là où ils ont trouvé de quoi se loger, zone sismique ou non. Là où un pays impérialiste fera construire un digue pour protéger ses grandes villes des tsunamis, un pays dominé n’aura pas les fonds pour en faire de même.

Les inégalités de classe mais aussi les inégalités entre les pays dominés et les pays impérialistes touchent tous les aspects de la vie, même ceux dont on pourrait penser à première vue qu’ils sont épargnés par ces inégalités.

Face à ces catastrophes, les gouvernements des pays dominés se montrent en général impuissants. Aux Philippines par exemple, le gouvernement central était incapable de répondre aux attentes de la population après le typhon Yolanda de 2013. Nous recommandons le visionnage du documentaire : « Yolanda, dépasser la calamité par la Révolution » sur notre chaîne YouTube.

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