Le socialisme, la mode et les vêtements

Beaucoup de gens pensent, quand on évoque le socialisme, que nous, communistes, pensons à une société grise, une société de caserne ou tout le monde se ressemble, la société dont parle OSS 117 : « Une dictature c’est quand les gens sont communistes, déjà. Qu’ils ont froid, avec des chapeaux gris et des chaussures à fermeture éclair. C’est ça, une dictature, Dolorès. ».

Pourtant, seul le capitalisme parvient à créer des gens qui, partout dans le monde, portent les mêmes vêtements de mauvaise qualité, dont la couleur se ternit, dont les coutures cèdent au bout de quelques mois, des chaussures qui durent moins d’un an, etc. Ce système ne rationalise pas la production, il ne produit que pour le profit. Et tant pis si c’est moche, coûteux écologiquement, sans intérêt. Tant pis si c’est des vêtements informes qu’on passe de famille en famille pour économiser.

Seuls les plus riches peuvent se permettre d’être toujours « à la mode ». Pour la majorité du peuple, on se saigne pour quelques jolies pièces qu’on porte comme des trophées pour ne pas avoir l’air d’un plouc, être présentable et pouvoir sortir, et le reste du temps, ce sont des mauvais vêtements, de la qualité de merde, qui coûtent au final surement plus cher que de la bonne qualité dont on ne peut s’approcher à cause du prix. Comment payer tous les 3 mois un jean 50€, un t-shirt 30€ ou une paire de chaussures à 100€ quand on est au smic ? Il faut se rabattre sur de la camelote.

Sous le socialisme, au contraire, le travail, la production répondra aux aspirations des masses, aux besoins, mais aussi aux envies. Le travail sera intégralement réparti en fonction de la demande. Les cadences seront choisies selon les besoins des travailleurs : faut il travailler plus longtemps et moins vite, moins longtemps et plus vite ?

Pour tout ce qui répond à la « mode » en général, aux gouts artistiques de chacun, la production sera totalement transformée. Chaque objet pourra devenir une œuvre d’art. La mécanisation servira à ce que l’on puise produire beau et différent, des pièces uniques qui sortent de l’imagination et de la créativité des travailleurs. Le but du socialisme ? Que chaque pièce produite devienne une pièce unique. Si ce n’était pas possible en URSS, ce n’est pas propre au socialisme, mais parce qu’avant de loger beau, de vêtir beau, il fallait déjà loger et vêtir une population affamée. Les considérations esthétiques passaient au second plan.

Mais sur le territoire des pays impérialistes en 2019 ?

Et bien il est probable que nous rationalisons une partie de la production ; pièces mécaniques facillement interchangeables et universelles plutôt que modèles nombreux et introuvables, qui sont une catastrophe écologique ; mais carcasses uniques mises en place par des carossiers qui deviendront aussi des artistes. Vêtements produits de manière écologique et rationalisé, sans les déplacer d’un bout à l’autre de la terre, mais pièces sorties de l’immagination des travailleurs. Fini les HLM sans âme, les zones commerciales et industrielles plus moche que ce n’importe quel humain pourrait immaginer ; le pouvoir des masses, ce sera aussi toute leur créativité mise au service de la beauté, de l’art, de la création.

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