Sur la situation mondiale – Partie 3

Cet article est précédé des parties 1 et 2. Nous publions aujourd’hui la dernière partie de cette série.

Ailleurs dans le monde, les USA mènent la même politique de pression, d’ agression, de soumission par toute la panoplie que donne le caractère de super puissance hégémonique. L’impérialisme US est comme un grand dans une cours d’école, il n’a pas d’amis, juste des camarades dont il inspire la crainte. La Turquie est entrain d’en faire les frais. Le Moyen-Orient, pour sa part, subit l’impérialisme le plus barbare, les guerres en Irak on fini de démembrer le pays. La demande de départ des troupes US après l’exécution du Général Iranien s’est soldée par une fin de non recevoir. Le plan de démembrement du Moyen-Orient1 par les USA est assez clair et démontre que rien n’est le fait du hasard. Peu importe si les alliés proches sont directement visés comme la Turquie. Erdogan et son projet local de « neo-ottomanisme » est directement rentré en conflit avec l’impérialisme US. Les projets d’Erdogan vont à l’encontre des USA. Ils ont essayé de renverser le président Turc lors du coup d’état en 2016, puis Trump a infligé une violente guerre commerciale2 qui a accentué la crise de cette semi-colonie. Malgré cela Erdogan était sagement assis à la conférence de l’Otan à Londres, il ne lui faut pas trop se couper de son armée, inféodée aux USA.

Les USA se sont servis des Kurdes pour tenter d’en finir avec Assad et de bloquer l’expansion de la Turquie. Assad pour se maintenir au pouvoir a du renoncer à la souveraineté totale de la Syrie, qui de fait est divisée en zone d’influence. Au passage nous notons la faillite totale de la « nouvelle et parfaite révolution » sur la base du confédéralisme démocratique.

Du côté de la Russie la situation n’est guère plus brillante. Avec un PIB qui se situe entre le Mexique et l’italie, les Russes n’ont que leurs capacité nucléaire pour se maintenir comme puissance. Ils sont sur la défensive, et leurs stratégie de propagande n’y changera rien. La tentative de maintenir l’Ukraine hors de l’OTAN, en envahissant la Crimée et en soutenant l’insurrection dans le Donbass, c’est soldé par sanctions3 qui ont considérablement affaiblis la Russie. Loin de se relever, la Russie s’enfonce dans une crise qui va être accentuée par celle qui arrive aujourd’hui. Trump a, sciemment, relancé la course à l’armement nucléaire, en modernisant l’arsenal US. Il pousse les Russes à investir dans le leurs pour rester crédibles. Ce qui nécessite d’énormes capitaux qui ne seront pas investis ailleurs. L’installation de systèmes antimissiles balistiques en Roumanie et en Pologne, puis l’envoie de renfort militaire en Pologne dans les pays Baltes, l’organisation, pour l’instant avortée avec la pandémie, du plus grand exercice de l’OTAN en Europe depuis la fin de la guerre froide (Europe Defender) vise à confiner les Russes sur leurs territoires.

L’Iran, ennemie des USA depuis la révolution islamiste de 1979, vient de renoncer encore un peu plus à sa souveraineté en demandant un prêt au FMI, le premier de son histoire. Il n’a pas été encore accepté, les USA le refusant. Le pays n’a pas supporté la crise actuelle dûe à la pandémie, alors que les sanctions mise en place par Trump en 2018, avait déjà affaibli considérablement son économie. Tout cela ne fait que renforcer sa perte de souveraineté acté lors de l’accord de Vienne sur le développement du nucléaire4. Les USA envisage une intervention militaire directe comme nous l’avons pu le voir lors de l’affaire des pétroliers attaqués dans le détroit stratégique d’Ormouz (1/5 du pétrole mondiale passe par ce détroit). L’exécution du numéro deux du régime, le général Soleimani, marque un nouveau pas vers une possible guerre. La pandémie va peut être accélérer la soumission totale de l’Iran à l’impérialisme US. L’acceptation du prêt du FMI signifierait des contre parties dont l’ouverture de son marché à la finance étrangère, US donc.

L’Union Européenne n’est bien sur pas épargnée par les pressions et les ingérences. Les USA mènent une guerre économique aussi contre les pays de l’Union. L’Etat français a été plusieurs fois victime de cet « ami » encombrant, comme par exemple pour bloquer la vente du Rafale à l’Egypte5. Trump voit bien que la crise actuelle marque la déconfiture de l’UE, il a donc appelé son administration a aider l’Italie, alors que les pays du Nord de l’UE ne veulent pas payer pour la dette des pays du Sud.

Lors de la guerre du Donbass, les Allemands se sont directement plains de l’ingérence Américaine dans les affaires de l’UE.

Récemment, Macron s’est emporté contre l’OTAN, en fait contre les USA, pour le revirement en Syrie (dont l’abandon des Kurdes) qui nuit aux intérêts français là bas. Ce coup de sang marque les contradictions inter-impérialistes.

Il y aurait, bien sur beaucoup plus à dire, comme par exemple le soutien inconditionnel aux colonialistes sionistes en Palestine (reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’Etat sioniste), les moyens de pressions comme la menace de faire passer une loi anti-OPEP et bien d’autres faits. L’actualité de l’impérialisme, c’est le présent, et la crise va révéler encore plus la prépondérance de l’impérialisme US. Tout ceci ne veut pas dire que les impérialismes français6, Allemand, Britanniques etc, ne sont pas importants !

Chaque impérialisme développe sa propre stratégie pour sa survie. L’Allemagne va accentuer sa position de domination en Europe, sur les pays de l’Est en particulier, et va tenter, petit à petit, de redevenir une superpuissance (via l’UE) comme son livre blanc de la défense l’indiquait en 20167. L’impérialisme français va tenter de se maintenir et pour cela va accentuer l’oppression sur les masses en Hexagone et en Afrique. Ces questions seront l’objet de plusieurs articles dans le futur.

De quoi cette agressivité impérialiste est-elle le nom ?

L’agressivité impérialiste est la marque d’une crise profonde du système mondiale capitaliste et en particulier celui américain. C’est la nature des USA comme super-puissance hégémonique qui approfondie encore plus sa propre crise et donc celle du système capitaliste mondial. Pour se maintenir comme gendarme du monde et continuer à rafler la mise, ils doivent maintenir un appareil militaire gigantesque qui ne fait que creuser la dette, déjà abyssale, des USA. Les interventions militaires qui s’enchaînent les unes après les autres, crée de même une augmentation des contradictions. En somme il faut énormément d’argent pour mener une guerre sans fin, qui est financée par la main mise sur les ressources, via la guerre, qui crée de nouveau besoin, qui nécessite de nouvelles guerres, ainsi de suite. C’est un processus qui pousse de plus en plus l’impérialisme vers un effondrement sur lui même. Sauf que bien sur les USA (ni les autres) ne laisseront jamais arriver cela sans utiliser toutes les possibilités d’agression, ils iront donc jusqu’à la guerre totale si ils en sentent la nécessité vitale. Et le fascisme, donc, se fera nécessité pour pouvoir mener la guerre. Les capitalistes n’abandonneront jamais par eux-même, peu importe les risques.

Les masses font l’histoire.

Nous avons observé dans ce texte une face de la pièce de monnaie de la crise, il faut que nous abordions l’autre, la plus importante. Au stade de l’impérialisme la principale contradiction se trouve entre les Etats impérialistes et les peuples dominés, là est la clé de tout.

L’aggravation de la crise de l’impérialisme va accentuer la terrible misère de l’immense majorité de l’humanité. Les masses ne restent jamais spectatrices, car où il y a oppression, il y a résistance. Chaque crise ouvre la possibilité d’une révolution, ou du moins crée un peu plus sa possibilité, comme nous l’a enseigné Marx. L’impérialisme sera détruit, donc, par l’organisation concrète des masses. Partout à travers le monde, le tonnerre de la lutte des classes gronde. Depuis la Révolution d’Octobre, une révolution n’est plus seulement de l’ordre du possible, elle peut et va arriver. Nous ne lisons pas dans les cadavres mais nous analysons de manière scientifique ce que produit le capitalisme. Il est un système condamné par ses propres contradictions. Il ne peut s’extraire de ses contradictions car c’est celles là même qu’il font qu’il est capitalisme. Il naît et meurt de ses contradictions. Toutes cette puissance débridée, toute cette soumissions, ces violences, ces injustices, cette oppression crée le tombeau de ce système. Entendons nous bien, la partie n’est pas gagnée, elle va être dure, ils disputeront chaque mètre carré, il n’aurons aucune morale et aucune retenue, mais ça aussi ne fera qu’encore plus déchaîner la révolution. Qu’ils restent patiemment assis, ce qu’ils ne feront pas, ou bestiaux, ne changera rien à la finalité.

Une grande et nouvelle époque de la révolution s’ouvre pour l’humanité. Dans le présent elle prendra la forme de manifestations spontanées ou organisées partout sur la terre. Pour la suite seul le temps nous le dira.

1 http://www.wikistrike.com/2015/06/washington-veut-demembrer-les-pays-du-moyen-orient.html

2 https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/turquie-etats-unis-la-guerre-commerciale_2897547.html

3 https://fr.wikipedia.org/wiki/Sanctions_contre_la_Russie

4 https://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_de_Vienne_sur_le_nucléaire_iranien

5 https://www.les-crises.fr/vente-de-rafale-bloquee-la-france-subit-encore-une-fois-la-loi-americaine/

6 Pour nous révolutionnaire de l’Etat français il est bien sur principale.

7 http://vnd-peru.blogspot.com/2017/01/la-busqueda-del-imperialismo-aleman-por.html

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