Liberté pour Loïc, à bas le G20 !

 Le vendredi 10 juillet se tenait à Hambourg le procès de Loic Scheinder et de quatre autre accusés. Loic est un militant écologiste et alter mondialiste accusé d’avoir commis des dégradations lors d’une manifestation anti G20 à Hambourg en 2017.  Il écope donc pour cela de 3 ans de prison ferme. Ayant déjà effectué une partie de sa peine avant son procès, il lui reste tout de même aujourd’hui, encore huit mois de prison à effectuer. Ce dernier avec l’aide de ses avocats à décidé de faire appel de cette décision. Il reste donc à ce jour libre jusqu’à son prochain procès qui ne devrait pas avoir lieu avant un an environ.

Le G20 est un sommet international annuel, où l’union européenne et 19 chefs d’Etat des plus riches pays du monde se réunissent dans un pays différent, pour échanger, et mettre en œuvre des politiques communes pour tenter d’éviter de possibles futures crises. Sont invité.es les chefs d’Etat et les ministres des pays présents, ainsi que les chef.fes des banques centrales. Créé en 1999, le G20 permet en réalité au plus grandes puissances économiques mondiales, principalement aux dirigeants des principales puissances impérialistes, de se réunir en toute légalité, pour négocier et renégocier leur division du monde et leur mainmise sur les masses. Le G20 est donc un sommet à combattre, à abattre ! Alors que le G20 avait lieu à Hamburg pour renégocier leur partage du monde et l’oppression des peuples et des travailleur.eures, protégé par une horde de plusieurs milliers de policiers et militaires, un contre-sommet important s’était organisé.

Ce G20, censé être une vitrine publique de bonne publicité pour les puissances impérialistes, s’est surtout fait remarquer par la forte mobilisation des opposant.es à ce simulacre de réunion de marchands d’armes, de destructeurs de la nature et d’oppresseurs des masses, que représentent les dirigeants du G20 et leurs alliés compradores. Ce sommet se distingua également par l’extrême répression qu’exercèrent les forces de répression allemandes, pourtant souvent vues comme les « rois de la désescalade »

De nombreuses manifestations déterminées ont eu lieu comme la manifestation de  l’Elbchaussee, où plusieurs véhicules des forces de police allemandes furent incendiés. Loic est entres autres inculpé avec les quatre autres accusé.es, d’être responsable de l’ensemble des dégradations commises lors de cette manifestation.

Conscient de sa faiblesse, l’appareil d’Etat bourgeois allemand a donc tenté de restaurer publiquement son autorité, en accusant de tous les chefs d’accusations possibles, les personnes qu’il a réussi à arrêter. Rappelons également que l’Etat allemand a diffusé, suite au G20 des listes comprenant des centaines de noms et photos d’éventuels manifestant.es. Cette pratique nous laisse apercevoir la fragilité de l’Etat bourgeois allemand qui malgré son apparence d’inébranlablement, doit se résoudre à de telles méthodes pour tenter de garder une apparence de contrôle.

Comme ce dernier le dit dans sa déclaration, il reconnait avoir jeté deux canettes de  bières (qui n’atteignirent même pas les policiers), suite à plusieurs minutes de violences policières injustifiées et illégitimes contre des manifestants. Comme ceci est visible sur les vidéos et comme les jurés l’ont reconnu, aucune des deux canettes jetées n’ont atteint les policiers. Loic reconnait également avoir jeté une pierre contre un canon à eau (sans l’atteindre), car après avoir aidé une vieille dame à sortir du milieu de la route avec son vélo, il s’est délibérément et sans aucune raison fait viser et asperger par le canon à eau.

Loic est donc un prisonnier politique, un prisonnier pour l’exemple !

Voilà pourquoi face à la répression toujours plus féroce d’un système capitaliste aux abois, conscient de son lent mais inexorable déclin, nous communiste, devons adopter une posture et un discours clair face aux violentes exactions commises par les états bourgeois contre celles et ceux qui se refusent à la fatalité que représente le capitalisme et qui ose lutter. En tant que révolutionnaires, conscients du réel visage des puissances impérialiste de ce monde, nous apportons tout notre soutien à Loic et à l’ensemble des prisonnier.es politiques révolutionnaires, enfermés pour leur idée ou leur juste combat pour instaurer un monde meilleur. A celles et ceux se refusant à tolérer les « violences » commises lors de ce G20, la réponse est claire. La réelle violence est la violence sociale et économique  imposée par les états bourgeois aux masse, et par leur forces de répression à l’égard de toutes celles et ceux qui osent relever la tête et combattre.

Ci-joint, une partie de la déclaration de Loic délivrée le 10 juillet aux jurés.

« Ne me retrouvant pas dans vos définitions de bon ou de mauvais manifestant, sachez que je reste solidaire à l’égard de n’importe quelle personne se retrouvant face à la justice suite aux manifestations : que ce soit celles du G20 ou des gilets jaunes, de Minneapolis ou des quartiers populaire, du Chile ou de Hong-Kong. Car encore une fois, quels que soient mes jugements sur tel ou tel acte ou tel ou tel individu, je ne mêlerai jamais ma voix à celles et ceux qui mettent armées, police, magistrature, prêtres et lois en branle pour le maintien de leurs privilèges. »

A bas le G20 !  Relaxe pour Loic !

Ils pourront couper toutes les fleurs, ils n’empêcheront jamais le printemps !

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