Leclerc licencie une caissière qui avait acheté du pain et une pomme de terre pendant sa pause !

À Strasbourg, une caissière d’un magasin Leclerc a récemment été licenciée pour faute grave. Le motif ? Elle a profité de sa pause pour acheter une baguette de pain et une pomme de terre, ce qui est interdit par le règlement intérieur du magasin, qui stipule que les salariés n’ont pas le droit d’acheter des produits pendant leur pause, à part pour les consommer sur place.

Si ce licenciement est totalement scandaleux, c’est loin d’être un cas isolé dans le secteur de la grande distribution où les cas de ce type sont fréquents : en 2016, à Tourcoing, Auchan avait licencié une caissière pour une erreur de caisse de 85 centimes. La même année, une autre caissière avait été licenciée après avoir fait une fausse couche sur son lieu de travail.

Ces affaires, toutes plus ridicules les unes que les autres, nous montrent à quel point, dans le secteur de la grande distribution (comme ailleurs soit dit en passant), les patrons font leur loi et traitent les travailleurs comme de vulgaires kleenex qu’ils peuvent jeter dès qu’ils n’en ont plus besoin. En cette période de crise économique et sanitaire, cela est encore plus évident : les patrons profitent de la crise pour licencier, faire des économies sur la main d’oeuvre et forcer les salariés restants à effectuer le travail de leurs anciens collègues licenciés.

Celles et ceux qui font tourner au quotidien ces magasins, en mettant les produits en rayons, en faisant le ménage ou encore en encaissant les clients, pour un salaire très faible, sont traités comme des délinquants pour une petite erreur de caisse ou des courses faites sur leur temps de pause. Pendant ce temps, les patrons de la grande distribution, multi-milliardaires, fraudent les impôts et violent quotidiennement le code du travail, sans que l’État ne fasse rien pour les en empêcher.

Cette affaire à Strasbourg n’est qu’un exemple supplémentaire de la violence quotidienne de l’infâme système dans lequel nous vivons. Cette affaire nous rappelle une fois de plus qu’il est nécessaire de nous organiser pour ne plus nous laisser faire, pour ne plus subir la loi des patrons.

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