Biden propulse les États-Unis vers la guerre contre la Chine

Le nouveau président Biden surpasse rapidement ses prédécesseurs, Donald Trump et Barack Obama, dans l’escalade des tensions avec la Chine. Depuis son arrivée au pouvoir, l’administration Biden cherche à rallier des pays qui se sont distanciés de la première superpuissance impérialiste à cause de la diplomatie dure du président Trump. La cible principale de cette campagne internationale est la deuxième superpuissance impérialiste mondiale. Cette orientation était donnée dès la campagne électorale de Biden, lorsqu’il a critiqué le président de la Chine, Xi Jinping, en le traitant de « thug » (bandit). En tant que président récemment investi, il a présenté sa politique étrangère anti-chinoise le 19 février pendant la Conférence virtuelle de Munich sur la sécurité 2021 :

« Vous savez, nous devons nous préparer ensemble à une concurrence stratégique à long terme avec la Chine. La façon dont les États-Unis, l’Europe et l’Asie travaillent ensemble pour assurer la paix, défendre nos valeurs communes et faire progresser notre prospérité dans le Pacifique sera l’un des efforts les plus conséquents que nous entreprendrons. La concurrence avec la Chine sera rude. C’est ce à quoi je m’attends, et c’est ce dont je me réjouis, car je crois au système mondial que l’Europe et les États-Unis, ainsi que nos alliés de l’Indopacifique, ont travaillé si dur à construire au cours des 70 dernières années. »

Le discours a continué sur des remarques tout aussi chauvines sur la Russie, en reprenant la théorie du complot préférée des libéraux occidentaux hypocrites : la manipulation mondiale des institutions démocratiques par des « hackers russes ». Ce discours a affirmé la continuation de la doctrine de politique étrangère mise en œuvre sous l’ex-président Trump : la concurrence des grandes puissances (Great Powers Competition). Malheureusement pour Biden, Angela Merkel et Emmanuel Macron ont préféré éviter la question de la Chine pendant la conférence. Les divisions du pacte atlantiste créées par Trump entre les États-Unis et l’Europe ont des racines plus profondes que l’égoïsme du dernier président. Trump n’a fait que mettre au grand jour la dure réalité de la lutte inter-impérialiste. Toutes les alliances impérialistes ne durent que tant que leurs membres en bénéficient, ou sont forcés d’y rester : il n’y a pas de place pour l’amitié internationale. Avec le développement de l’alliance impérialiste européenne, connue officiellement comme « l’Union européenne », les puissances impérialistes européennes, surtout l’Allemagne, tentent de plus en plus de se débrouiller sans les États-Unis, dans l’espoir de devenir elles-mêmes des superpuissances impérialistes, et cette tendance ne s’arrêtera pas avec Biden au pouvoir. Inversement, la réaction timide des impérialismes allemand et français à la proposition de serrer les coudes avec les États-Unis contre la Chine et la Russie dans une longue guerre hybride démontre que la rupture atlantiste persiste. Depuis le départ officiel du Royaume-Uni de l’alliance impérialiste européenne fin 2020, les États-Unis ont perdu leur meilleur allié en Europe, et ils ne feront que s’éloigner du vieux continent.

L’hésitation européenne n’a cependant pas empêché l’administration Biden de provoquer directement la Chine sur le terrain diplomatique par des accusations directes lors de ses premiers pourparlers avec la Chine le 19 mars à Anchorage, en Alaska. Le secrétaire d’État étatsunien, Antony Blinken, et le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, ont dénoncé les violations des droits de l’homme commises par la Chine au Xinjiang, au Tibet et à Hong Kong, ainsi que les cyberattaques et les pressions exercées sur Taïwan. Le message principal des Yankees était que la Chine ne respecte pas les lois et les normes internationales, ce qui lui donne un avantage concurrentiel « injuste ». En réponse, la délégation chinoise a souligné l’hypocrisie des États-Unis en évoquant l’omniprésence des capitaux étatsuniens, les dégâts qu’ils causent partout dans le monde, le massacre de la population noire des États-Unis par la police et l’importance de la souveraineté chinoise. Cet évènement illustre la continuation de la politique anti-chinoise de l’ex-président Trump sous Biden, mais avec la façade habituelle de défense de la démocratie, des droits humains et des conventions internationales. Par rapport à la politique étrangère « America First » plus honnête de Trump, la façade démagogique de la politique de Biden est encore plus dangereuse dans les conditions actuelles. Pendant la présidence de Trump, la bourgeoisie et la petite-bourgeoisie étatsuniennes étaient trop divisées pour maintenir les politiques les plus réactionnaires du gouvernement, comme les camps de concentration pour les enfants migrants. Sous Biden, la bourgeoisie impérialiste étatsunienne a trouvé plus de terrains d’entente, et l’illusion d’un président progressiste garantit plus de paix sociale pendant son mandat. C’est surtout le cas par rapport à la politique étrangère de Biden, que tous les républicains applaudissent avec leurs collègues démocrates. Biden n’a jusqu’à présent aucun projet de mettre fin aux barrières douanières introduites par Trump, ou de réduire l’énorme présence militaire au large de la côte chinoise mobilisée sous Obama. La farce électorale bourgeoise permet à Biden de développer la politique de guerre anti-chinoise mise en œuvre il y a plus de dix ans, tout en donnant l’impression qu’il y a eu un bouleversement politique.

La transformation des conditions internes et externes appelle à de nouvelles alliances. Malgré la réticence des impérialistes de l’Europe, l’OTAN ne va pas se dissoudre de sitôt, mais sa pertinence va de plus en plus diminuer à mesure que la guerre à venir contre l’alliance sino-russe se prépare. L’intérêt de l’impérialisme allemand est que la situation reste stable, pour pouvoir continuer à bénéficier de son énorme excédent commercial et de son rôle central dans la direction de l’alliance impérialiste européenne. L’Allemagne a pour projet de devenir la prochaine superpuissance impérialiste et l’immense marché chinois, avec sa demande insatiable de marchandises européennes, est essentiel à cette feuille de route, tout comme le gaz naturel russe. Bien que la France soutiendrait n’importe quelles initiatives pour arrêter l’expansion du social-impérialisme chinois dans ses semi-colonies africaines, elle n’est pas prête à aller aussi loin que Biden le souhaiterait, comme l’envoi éventuel d’un porte-avions en mer de Chine méridionale. La capacité militaire de l’impérialisme français est trop dispersée pour envisager une guerre contre un pays à l’autre bout du monde avec une population de 1,4 milliard d’habitants. La France s’en tiendra à la direction de l’alliance impérialiste européenne, qui lui a donné une autonomie qu’elle n’a pas eu depuis un siècle. Biden n’a donc d’autre choix que de remodeler l’alliance impérialiste des États-Unis en allant jusqu’à recruter même les régimes les plus réactionnaires du monde dans sa marche vers la guerre contre la Chine, tout cela au nom de la « démocratie » et de l’« équilibre international ». Cela implique de maintenir le projet de Trump de créer une alliance anti-chinoise permanente centrée sur la résurrection du Quadrilateral Security Dialogue (Quad) en novembre 2017.

Le Quad : Une alliance pour assiéger la Chine

Le Quad a été créé en 2004 à l’initiative du Japon pour répondre à la destruction causée par le séisme et le tsunami de 2004 dans l’océan Indien, mais avec le temps, il s’est transformé en quelque chose de très différent. La première réunion du Quad a eu lieu en 2007 et après cet échange informel, le Quad est rapidement entré en déclin. Le groupe manquait de pertinence immédiate et le géant économique du Pacifique, la Chine, n’approuvait pas ce club qui unit ses plus importants voisins avec les États-Unis. En février 2008, dans la présence de son équivalent chinois, le ministre des affaires étrangères australien a déclaré que l’Australie ne proposerait plus un tel dialogue excluant la Chine. Une décennie plus tard, sous la direction du président Trump, le Quad a été soudainement ressuscité. Le retour du Quad en 2017 représente le début d’une transformation qualitative et perceptible après 10 ans de croissance économique chinoise fulgurante. La Chine a encaissé les coups de la crise économique de 2007-2008 en soutenant la demande mondiale avec son taux de croissance élevé. Pendant ce temps, les États-Unis sont tombés dans une longue récession, qu’ils ont traversée en imprimant massivement le tout-puissant dollar américain pour les grandes banques, tout en gardant un taux d’intérêt insignifiant. Bien que les États-Unis sont toujours restés bien plus forts que la Chine dans tous les domaines, c’était une période de rattrapage important pour le social-impérialisme chinois. La Chine est alors devenue une inquiétude principale pour ses voisins frémissants, ainsi que pour la première superpuissance, dont la domination mondiale n’avait pas été sérieusement contestée depuis le déclin de l’URSS.

Le nouveau Quad de 2017 a réuni les États-Unis, sous la direction de Trump, le Japon, toujours dirigé par Shinzo Abe, l’Australie, et l’Inde, avec le gouvernement fasciste de Narendra Modi. Sur cette période de trois ans, le Quad a eu six réunions informelles et deux réunions ministérielles. Cette série de réunions a établi une base pour la coopération anti-chinoise dans la région Asie-Pacifique, sur laquelle s’appuie la politique étrangère du président Biden. Le 12 mars 2021, Biden a participé au premier sommet du Quad, qui a réuni les dirigeants des quatre pays par plateforme virtuelle. Les ambitions militaristes de l’alliance étaient laissées en arrière-plan, pour favoriser d’autres sujets qui permettent également d’entrer en concurrence avec la Chine. Parmi ces sujets, il y a eu la coopération sur la fourniture de métaux rares, la 5G, et le soutien à la vaccination COVID-19 dans les semi-colonies de l’Asie-Pacifique. La Chine a eu un rôle de pionnier dans tous ces domaines, en dépassant à de nombreuses reprises le rôle des États-Unis. L’importance de la Chine dans ces secteurs lui a apporté de plus en plus d’avantages diplomatiques dans la région, ce qui pose une menace de plus en plus sérieuse aux États-Unis. Les pays du Quad espèrent dépasser le rôle de la Chine dans la fourniture de vaccins en mobilisant la biotechnologie étatsunienne, le financement japonais, la production indienne et la logistique australienne. Le but est de fournir un milliard de vaccins à l’Asie du Sud-Est, afin de limiter l’influence de la Chine et de ses vaccins.

La contradiction entre le social-impérialisme chinois et l’impérialisme étatsunien et ses alliés est arrivée à une nouvelle phase, dans laquelle les pays membres du Quad ne pourront plus ménager les deux superpuissances. L’impérialisme étatsunien veut écraser le social-impérialisme croissant de la Chine le plus tôt possible. Les impérialismes japonais et australien ont déjà été dépassés économiquement et militairement par le social-impérialisme chinois et se trouvent coincés entre l’hégémonie étatsunienne et l’expansion chinoise. Naturellement, les deux pays ont choisi leur allié historique, surtout le Japon, qui est le lieutenant fidèle de la politique étatsunienne en Asie de l’Est depuis sa capitulation sous les bombes atomiques des Yankees. Les tensions entre la Chine et le Japon s’aiguisent depuis des années, et la Chine agit militairement pour obtenir ses revendications territoriales ambitieuses en mer de Chine orientale, afin de s’assurer de précieuses ressources sous-marines et d’étendre sa zone tampon défensive. L’Australie a aussi eu un conflit récent avec la Chine en avril 2020 suivant l’appel du Premier ministre Scott Morrison pour une enquête ouverte sur les origines de la COVID-19. La Chine a réagi avec des sanctions sur des exportations australiennes importantes, comme le bœuf, l’orge, le homard et le vin. Vers fin 2020, les sanctions ont été étendues pour inclure le charbon australien, que la Chine cherche à remplacer en achetant plus de charbon russe. De même, les relations ont été particulièrement tendues entre l’Inde et la Chine depuis le conflit frontalier sanglant de juin 2020 dans la vallée du Galwan, dans l’Himalaya.

La Chine trouve de nouveaux alliés face à la pression

La Chine est donc encerclée par une alliance étatsunienne sur tout le long de sa frontière maritime. Bien qu’elle s’impose plus agressivement dans la région qu’avant, ses actions, condamnées par le Quad, sont limitées à ses environs immédiats disputés. Alors que la mer de Chine méridionale est le centre d’activité de la puissance marine étatsunienne, aucun navire de guerre chinois ne patrouille au large des côtes californiennes. Pendant que la Chine cherche à exercer ses vastes revendications en mer de Chine méridionale, les navires étatsuniens circulent régulièrement dans la mer pour empêcher l’établissement d’une zone tampon maritime chinoise renforcée par des installations militaires sur des îles artificielles. Les autres pays de la région soutiennent la présence de la marine étatsunienne, puisque c’est leur seule chance de maintenir leurs propres revendications en mer de Chine méridionale, pourtant sans pouvoir les obtenir. En fin de compte, la présence étatsunienne sert à préserver une instabilité perpétuelle, dont le seul bénéficiaire réel est l’impérialisme étatsunien. N’importe quand, la marine étatsunienne pourrait imposer un blocus maritime contre la Chine au nom de la « protection du système international », avec ou sans ses alliés du Quad. Cela est tout à fait faisable, puisque les exercices maritimes dirigés par les États-Unis dans la région l’ont déjà démontré. Une exécution réelle de ces exercices reviendrait à étouffer la Chine sur le plan économique, et elle n’aurait pas d’autre choix que de répondre par la force. Ce scénario arrange l’impérialisme étatsunien, en lui permettant de dépeindre la Chine comme l’agresseur, malgré la présence de la flotte étatsunienne au large des grandes villes chinoises, qui forment le centre industriel et démographique du pays. Dans la perspective de ce scénario, les États-Unis multiplient leurs bases militaires dans le Pacifique afin de renforcer l’encerclement stratégique de la Chine. Il faut savoir qu’il y a beaucoup plus de bases étatsuniennes au monde que les bases officielles. En plus des bases temporaires, les États-Unis déploient des bases « lily-pad » qui ne comptent pas non plus comme des bases officielles. Ces bases, relativement petites, voire minimalistes, sont souvent dans des bases d’autre pays, comme en Australie. Elles forment un réseau mondial de bases inconnues par le public, qui permet à la puissance militaire étatsunienne de frapper ses cibles rapidement dans le monde entier. Cette mobilisation militaire est complétée par la guerre économique déclenchée contre la Chine par la précédente administration Trump. Biden n’envisage d’enlever ni les barrières douanières punitives sur les importations chinoises, ni les sanctions sur certains dirigeants chinois. Il continue aussi à utiliser la politique introduite sous Trump pour serrer la vis aux entreprises chinoises de technologie aux États-Unis.

Dans ce contexte, l’expansion chinoise dans la mer de Chine méridionale, tout comme les campagnes chinoises dans la vallée du Galwan, à Hong Kong et au Xinjiang, consolide les régions frontalières de la Chine pour une inévitable guerre avec la superpuissance militaire étatsunienne déjà à sa porte. Le social-impérialisme chinois se méfie à raison des États-Unis et de ses alliés régionaux : le Japon, l’Australie et l’Inde. L’expansion chinoise n’a pas lieu sans raison, elle s’oppose à une hégémonie étatsunienne beaucoup plus importante. Il est nécessaire de reconnaître ces deux aspects liés, qui forment la contradiction principale de la lutte inter-impérialiste en Asie-Pacifique. En réponse à l’agression yankee, l’alliance sino-russe continue à se renforcer. Trois jours après les pourparlers avec les États-Unis à Anchorage, le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a été accueilli en Chine pour échanger avec le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi. En arrivant en Chine, Lavrov a déclaré : « Pour nous, la Chine est un véritable partenaire stratégique et un ami qui partage les mêmes idées. Notre coopération sur la scène internationale aura un effet stabilisateur sur la situation mondiale et régionale. » Chaque pas en avant de l’impérialisme yankee renforce le partenariat sino-russe. C’est aussi le cas pour d’autres pays ciblés par la machine de guerre étatsunienne, comme l’Iran par exemple, qui a finalisé le Programme de coopération Iran-Chine de 25 ans avec la Chine le 27 mars 2021. Ce programme apporte 400 milliards de dollars d’investissement chinois en Iran, en échange d’un approvisionnement régulier en pétrole iranien à prix réduit pour la Chine pendant une période de 25 ans. Comme dans le cas du Pakistan, le social-impérialisme chinois construit des ponts (au sens figuré et au sens propre) là où l’impérialisme étatsunien a brûlé les siens.

La capacité de l’État chinois à entretenir de bonnes relations internationales vient de son importance économique. La Chine est le plus grand marché du monde, ainsi que le centre industriel de l’économie mondiale. La Chine est également une superpuissance, il n’est pas possible de mettre en place un embargo sur elle comme sur Cuba, même pour les États-Unis, qui ont failli engendrer une crise économique mondiale pendant la guerre commerciale initiée par Trump, en raison du ralentissement du commerce mondial. Malgré leur rivalité, la Chine et les États-Unis sont les plus importants partenaires économiques de toute l’histoire. Cette dépendance sur la puissance économique chinoise a des conséquences encore plus importantes pour les puissances impérialistes en Asie-Pacifique, comme l’Australie et le Japon. La Chine est le partenaire commercial le plus important de l’Australie. Presque 40 % des biens australiens exportés sont destinés au marché chinois, et 27 % des biens importés en Australie viennent de la Chine. Au total, La Chine représente 30 % du commerce international australien. Pour le Japon, la Chine est le marché d’exportation et le partenaire commercial le plus important, qui représente plus de 20 % de son commerce international. Pour l’Inde aussi, malgré sa position de semi-colonie entièrement engagée par les Yankees contre la Chine, la Chine est de loin le premier partenaire commercial. La Chine est une superpuissance impérialiste profondément intégrée dans l’économie mondiale, elle ne peut pas être soumise à un blocus ou à un embargo général sans déclencher un effondrement économique du système impérialiste. Dans une telle situation, les premiers pays à s’effondrer économiquement seront les alliés stratégiques des États-Unis en Asie-Pacifique. L’impérialisme étatsunien se trouve donc dans une situation impossible : il a besoin d’inciter à la guerre contre la Chine pour protéger ses profits impérialistes, mais cela mènerait à une crise économique dévastatrice pour tous, même lui. Cependant, le social-impérialisme chinois peut continuer à croître en partenariat économique avec tous les pays du monde, dont le Japon, l’Australie, l’Allemagne et la France. Quelle que soit la voie de l’impérialisme étatsunien, la crise économique de l’impérialisme est inévitable. Mais en pleine crise, les impérialistes n’auront rien à perdre et la guerre entre eux prendra une forme plus conventionnelle.

Nouveau président, même histoire

La politique étrangère de l’administration de Biden n’est que la troisième phase du chemin vers la guerre contre la Chine. Premièrement, il y a eu la politique du « Pivot to Asia » et la prolifération de l’arsenal nucléaire sous Obama. Cela a été renforcé par la guerre économique déclenchée sous le slogan « America First » de Trump et sa remobilisation du Quad. Cette troisième phase sert à utiliser le plus de moyens de pression possible contre la Chine, idéalement au sein d’une forte alliance telle que le Quad, qui donne une apparence de légitimité morale, même en étant à peine développé. Le but est de renforcer les domaines de coopération du Quad et d’ajouter plus de membres à l’alliance, comme la France. Entre le 5 et le 8 avril 2021, l’Inde a pour la première fois participé à l’exercice naval français « la Pérouse » dans l’océan Indien. Seuls des navires des quatre pays du Quad ont participé à cet exercice, dirigé par la marine française. Cela démontre que l’impérialisme français a un intérêt stratégique dans le Quad, et il est donc possible que la France durcisse sa position contre la Chine et en devienne aussi un membre, si les conditions l’imposent. Dans tous les cas, l’impérialisme français ne se ferme aucune porte, et le Quad est une de ces portes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *