Campagne de boycott des élections présidentielles et législatives de 2022

Le rejet par les masses populaires des élections s’exprime depuis bien longtemps en France : l’écrasante majorité du peuple s’abstient ou vote blanc, c’est indéniable. Nous faisons toutes et tous, au cours de nos vies de prolétaires, l’expérience de la dictature de la bourgeoisie qui s’incarne dans l’État français. À ce stade, il ne s’agit plus pour personne d’adhérer à telle ou telle analyse politique; nos existences écrasées par l’exploitation des bourgeois, de grandes fortunes, suffisent à poser ce constat : l’État français est une dictature sous tous ses aspects. Il s’agit bien, par delà toutes divergences de vocabulaire, d’une réelle dictature mal déguisée, qui ne trompe plus que quelques petits bourgeois ignorants du sort des masses. L’État, peu importe le visage qu’il prend selon les présidents, ministres, et autres leaders politiques du capitalisme qui défilent sans que cela ne change rien, refuse tout espace d’expression aux opinions de la majorité prolétaire, car la défense de leurs intérêts reviendra à la fin de leur système, car celui-ci est basé sur l’exploitation de la force de travail du peuple par une minorité qui possède tous les moyens de production.

Autrement dit : sur 100 personnes, deux décident que l’usine est à eux; sur cette base les 98 autres travaillent dans cette usine; sur les immenses profits générés par ce travail, les deux ne rendent qu’une infime partie aux travailleurs. Juste assez pour qu’ils survivent afin de continuer de travailler, et enfanter d’autres exploités; surtout pas assez pour qu’ils ne puissent un jour acheter une usine. Avec cette richesse entre les mains, les deux (bourgeois) achètent toujours plus de moyens de production où ils ne travaillent jamais, et les 98 (prolétaires) mettent toute leur énergie à seulement survivre. C’est cela, le «capitalisme», le «système», la dictature de la bourgeoisie.

Pour perdurer, l’État a appliqué une stratégie simple, qui consiste à se faire appeler «démocratie», et violemment réprimer toutes les menaces contre son pillage désormais international. En vertu de quoi, une comédie nous est jouée pour faire croire aux masses qu’elles ont le choix, pire encore, qu’elles sont elles-mêmes responsables de leur sors. Le système est rodé : 500 parrainages d’élus locaux sont indispensables pour prétendre se présenter, des élus eux-mêmes à la botte du gouvernement, ce qui assure aux bourgeois de n’être jamais encombrés d’éléments insoumis. Il faut cesser d’être naïf : pourquoi ces exploiteurs laisseraient-ils la moindre chance aux masses laborieuses de liquider leur fortune? Pourquoi changeraient-ils quoique ce soit au système actuel, alors qu’il fonctionne parfaitement? Car oui, l’État capitaliste français fonctionne à merveille, c’est-à-dire qu’il remplit tous ses objectifs. Les luttes contre la pauvreté, l’accès aux soins, le racisme, le sexisme, l’épanouissement du plus grand nombre, etc. ne font absolument pas partie de ces objectifs. Au contraire, toutes jouent contre leurs intérêts de différentes façons.

Les masses populaires sont les seules à porter ces luttes, à les mener, elles seront les seules à les gagner.

Le 22 janvier 2022, ces luttes qui convergent toutes contre l’État capitaliste se sont incarnées en la Campagne de Boycott 2022. Cette campagne ouverte à tous et toutes, comprenant également les organisations politiques, associations et syndicats vise à rassembler les prolétaires contre les simulacres d’élections qui vont se jouer. Le but est de tout refuser à nos exploiteurs : ni vote «barrière» ni vote «utile» qui l’un comme l’autre ne servent qu’à donner une caution démocratique à l’élection du prochain leader bourgeois. L’abstention est politique, cette campagne sert à l’organiser de façon à unir les masses contre le seul ennemi réel : l’État bourgeois.

De Paris, Caen, Rennes, Aubervilliers et Saint-Denis, la campagne s’active déjà dans une dizaine d’autres villes partout en France de la Lorraine au Havres en passant par le Centre.

Pour se renseigner et rejoindre la campagne, il suffit de contacter sur les réseaux ou par mail à boycott2022@protonmail.com !

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