Brésil : Eleição não! Revolução sim! (Elections non ! Révolution oui !)

Brésil : Eleição não! Revolução sim! (Elections non ! Révolution oui !)

Après un mois de mascarade électorale au Brésil, Lula a remporté les élections présidentielles face au fasciste Jair Bolsonaro, président sortant. Les résultats sont historiquement sérés : 50,90 % pour Lula, candidat de « gauche » (Parti des travailleurs) et 49,10 % pour Bolsonaro, candidat du Parti Libéral, surfant sur les idées réactionnaires : « dieu, patrie, famille et liberté ». Nos camarades du journal révolutionnaire A Nova Democracia a par exemple participé au boycott des élections en portant des mots d’ordre révolutionnaires au profit la lutte véritable : « Élections non ! Guerre Populaire oui ! » ; « A bas la farce électorale ! Ne votez pas, battez-vous ! ». Ils soulignent le grand nombre d’abstentionnistes et la vague de participation au boycott : « Il est à noter que, malgré le chantage et la menace terroriste jamais vus auparavant pour émouvoir les électeurs par la peur, le fait incontestable est que 32 millions de Brésiliens inscrits au TSE se sont abstenus, sans compter les 10,9 millions – environ – qui ne se sont pas inscrits et les 5,6 millions de nuls et de blancs (un total de 48,5 millions qui n’ont voté pour aucun des candidats) ».

Ne nous méprenons pas, la victoire de Lula n’en est pas une pour notre classe et les masses brésiliennes. C’est une victoire au sens bourgeois du terme, c’est une victoire pour la classe exploiteuse et l’impérialisme. Que ce soit Lula ou Bolsonaro, leur combat est le même, le maintien de la classe dominante au pouvoir et celui du viel État Brésilien, pourri et corrompu jusqu’à la moelle. Au Brésil, en 2022, 33 millions de personnes souffrent de la faim, les 10 % les plus riches (dont les 2/3 sont blancs) concentrent 52 % des revenus du pays.

Déjà, lors de ses deux derniers mandats (2003-2006/2006-2011), les mesures sociales et économiques (Bolsa Familia [bourse familiale], fome zero [faim zero]) se sont montrées naturellement insuffisantes mais, bien plus que ça, le gouvernement Lula avait ouvertement lutté contre les forces révolutionnaires et le mouvement des paysans pauvres et des sans-terres. Lula sert les intérêts de la classe dominante et des latifundios (grands propriétaires terriens). Il joue le rôle naturel de la social-démocratie dans un pays dominé par l’impérialisme : détourner une partie de la richesse pour entretenir des illusions auprès des masses en jouant sur les alliances-oppositions entre grands monopoles, les maintenant captives. Ici, Lula ne fait même plus semblant : son vice-président n’est autre que son ancien adversaire de droite, le sanguinaire Geraldo Alckmin. Il prévoit aussi des gages à l’armée dans la création d’une Garde nationale pour agir lors des crises et d’une modernisation  de l’équipement militaire. De Biden à Macron, en passant par Xi Jinping : les impérialistes sont ravis.

Ne nous méprenons pas, le fascisme n’a pas été vaincu par la « victoire » de Lula et du PT. Jamais le fascisme n’a été et ne sera battu dans les urnes ! Seules les masses et les forces révolutionnaires ont la capacité de tuer le fascisme en terrassant le capitalisme/impérialisme par la Révolution. Les masses ne tremblent pas, même face aux pseudos stratégies putschistes portées par les soutiens à Bolsonaro !

Vive la résistance et la combativité des masses brésiliennes !

Eleição não! Revolução sim!

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