La lutte de classes en France s’intensifie d’année en année

La lutte de classes en France s’intensifie d’année en année

Il faut reconnaître un fait objectif : la lutte de classes en France s’intensifie d’année en année. La bourgeoisie multiplie ses attaques, car elle sait que son pouvoir vacille sur lui-même, que les poutres qui la soutiennent sont toutes pourries. Nos raisons de nous révolter sont immenses, pour nous, nos parents, nos enfants, nos proches. C’est bien sûr une tendance mondiale, dont il faut voir le développement ici.

Depuis au moins 6 ans, des mobilisations importantes structurent la lutte de classes en France : loi Travail (2016), loi Travail XXL (2017), Gilets Jaunes (2018-2019), grèves lycéennes (2018), réforme des retraites (2019), divers mouvements suite au Covid (2020-2022) et désormais contre l’inflation, pour les salaires et contre la réforme des retraites (2022-2023).

Ce rythme, pour des luttes « générales », qui ne s’appuient pas sur des secteurs de la population ou de l’économie mais visent à mobiliser les larges masses, est très rapide. Il marque une accélération de la tendance des 20 dernières années.

Rien que depuis janvier, nous avons vu des « records » : nombre de personnes dans la rue, des sites bloqués pour les premières fois (ports, raffineries, gares avec zéro train dans une région entière), des grèves surprises dans des lieux peu attendus (aéroports) et, dans les mois qui précédaient, des grèves dans la grande distribution, les magasins de sport, des usines de taille moyenne…

Et parallèlement, avec la désorganisation de la classe ouvrière, beaucoup ne savent pas quoi faire face à un gouvernement qui ne négocie pas gentiment, face à une police qui arrête et mutile, face à un État bourgeois qui fait comprendre qu’il s’en fout des manifs où on fait un petit tour de place avant de s’en aller.

Pourtant, 7 membres de la classe ouvrière en France sur 10 refusent le capitalisme selon les sondages1. Et 6 personnes sur 10 déclarent ne pas avoir confiance en le gouvernement, l’Assemblée nationale ou le Sénat.2 Le prolétariat dans ce pays est conscient, révolté, agité ! C’est la réalité qui le prouve, au-delà de nos appréciations personnelles. Il faut donc développer sans relâche l’organisation, se diriger en rangs serrés vers la révolution qui mettra à bas l’impérialisme français et le remplacera par son strict opposé : le socialisme.

1 Sondage Odoxa, décembre 2021, échantillon de 1005 personnes.

2 Sondage Opinionway, janvier 2022, échantillon de 10 566 personnes.

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