Edito n°69 : Pour un mois de mai révolutionnaire

Edito n°69 : Pour un mois de mai révolutionnaire

Le mois de Mai est connu pour ça : luttes de classes intenses et victoires historiques. Le 1er Mai ouvre évidemment le bal. C’est une tradition de notre mouvement ouvrier depuis presque 135 ans. Elle est très importante, car elle est commémorée mondialement, par des foules immenses, afin de célébrer la combativité de la classe ouvrière. Le 1er Mai rend hommage au mouvement américain pour la journée de travail de huit heures rejoint par plusieurs centaines de milliers de personnes en 1886. Cette journée si importante, nous la voulons révolutionnaire, pour rappeler ses origines et surtout son avenir, celui d’un prolétariat à l’offensive.

D’autres événements s’accumulent dans la longue histoire de lutte du mois de mai : le combat héroïque des Communards de Paris en 1871 face au massacre ; le mouvement anti-impérialiste du 4 mai 1919 en Chine, qui pose les bases de la révolution ; la grève générale britannique de 1926 ; la capitulation du fascisme-nazi allemand en 1945 ; les premiers « dazibao », c’est-à-dire les affiches politiques de simple citoyens en Chine en 1966…

Et bien sûr, comment ne pas parler des événements de Mai-Juin 1968, qui sont connus comme le plus grand mouvement ouvrier de l’Histoire française, avec une dizaine de millions de grévistes ?

Bref, les exemples du passé ne cessent de nous rappeler qu’en mai, le fond de l’air est rouge. Alors qu’attendons-nous ? Devons-nous nous décourager sous prétexte qu’une loi est passée et que les vieilles tactiques de mobilisation ont échoué ?

Tout au contraire ! Il faut aller de l’avant, faire le bilan et apprendre de nos erreurs. Refusons de rentrer chez nous alors que le soleil nous invite à prendre les rues, les parcs, à sortir de nos bâtiments pour s’unir et lutter. Encourageons la continuation des grèves, des luttes, car au-delà des retraites, les revendications sont nombreuses.

Et n’oublions pas qu’en définitive, la bourgeoisie veut que nous nous fatiguions, que nous arrêtions d’attaquer. Cela lui permet de « passer à une autre séquence », comme le disent si bien les conseillers de Macron qui veulent nous parler d’immigration et de voyages internationaux du président.

Mais notre classe tient son rôle révolutionnaire : elle mène et mènera une lutte prolongée pour le pouvoir jusqu’à la victoire, face à tous les détours sur la route. Elle pave la voie à la révolution prolétarienne. En quatre mois de 2023, nous leur avons déjà montré notre force et notre nombre, alors que montrerons-nous les huit mois suivants ?

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