Nantes : Discours pour la Commune

Nantes : Discours pour la Commune

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Nous reproduisons ici le discours prononcé par nos camarades de la Cause du Peuple de Nantes, à l’occasion d’un événement commémoratif organisé pour l’anniversaire de la Commune de Paris, ce vendredi 29 mars.

Nous célébrons aujourd’hui la Commune de Paris, le premier renversement du pouvoir bourgeois, l’instauration de la première république ouvrière. Nous ne la célébrons pas comme un folklore, ou comme une idée lointaine, un simple paragraphe dans nos livres d’histoire, mais comme le premier jour du combat que nous poursuivons aujourd’hui.

En se soulevant en 1871, en décidant de prendre le pouvoir suite à la trahison des bourgeois hypocrites qui fuyaient après avoir perdu une guerre qu’eux seuls avaient voulu, les ouvriers et ouvrières de Paris nous ont ouvert la voie, ils nous ont montré le chemin. Ils nous ont montré que c’est sur les barricades que le pouvoir s’obtient, que l’élu ne devrait pas gagner plus que l’ouvrier, ils ont prouvé au monde entier que nous, les travailleurs, le peuple, pouvons diriger et organiser la société.

Ce chemin qu’ils ont ouvert, c’est le chemin que les peuples soviétiques ont suivi en 1917, que les peuples d’Europe ont suivi en 1940 en refusant de capituler face à la barbarie nazie, le même chemin que les peuples chinois, vietnamiens, et algériens ont prit quand ils décrétèrent la fin de la colonisation, quand ils décidèrent qu’eux seuls seraient maîtres de leurs destins.

Oui, la commune a été écrasée dans le sang, et nous pourrions nous laisser abattre par ce que les bourgeois veulent nous faire croire, que les communards sont morts en vain, mais non ! Leur sacrifice fut un incroyable cadeau qu’ils firent à toutes celles et ceux qui ont décidé de relever et brandir haut le drapeau rouge après eux.

Ce combat, leur combat, notre combat, n’est pas mort dans les massacres de la semaine sanglante, pas plus qu’il n’a pris fin à Sétif ou à Chatila. Les barricades n’ont jamais cessées de s’élever, les révoltes des faubourgs sont devenues les révoltes des quartiers.

Nous marchons dans les pas de ces millions d’hommes et de femmes, qui ont osé lutter pour un monde meilleur, qui ont osé vaincre leurs oppresseurs, et qui nous l’ont prouvé, nous avons raison de lutter, et il ne tient qu’à nous de leur faire honneur et de continuer le combat.

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