« La révolution, je n’y crois pas »


Lorsque l’on discute ou que l’on débat à propos de la révolution, des idées communistes, lorsque l’on critique les réformes du gouvernement qui pénalisent toujours plus les travailleurs, ou lorsque l’on met en garde contre le danger du fascisme, il arrive souvent que l’on nous réponde : « De toute façon, tu veux faire quoi ? » ou encore « Personne n’est prêt à se battre, ici c’est chacun pour soi et basta ».

À certains moments, n’importe quel camarade peut avoir ce ressenti sur sa propre pratique, en se demandant si ce qu’il s’emmerde à faire tous les jours, en plus du travail, vaut vraiment le coup.

Mais tout nous prouve que ce pourquoi nous nous battons est possible, et surtout nécessaire.

D’abord, les ouvriers résistent, et ne se laissent pas faire. Grèves et actions ont lieu tous les jours, partout, et montrent l’opposition inébranlable entre les intérêts des patrons qui licencient à tout-va dès que tu lui rapportes moins, qui vive de notre exploitation, et les intérêts de la classe ouvrière, qui se tue au travail pour un salaire de misère, et qui est le moteur du changement, car elle est la classe qui fait tourner le monde. Les étudiants se mobilisent face aux différentes réformes qui veulent restreindre l’accès aux études aux seuls enfants de bourgeois. Les paysans se révoltent contre les marchés de spéculateurs. Les classes populaires se soulèvent contre la gentrification de leurs quartiers. Partout des fronts se forment, car partout où il y a oppression, il y a résistance ! Les masses sont favorables à un changement révolutionnaire, car elles y trouvent un intérêt direct : l’amélioration de leurs conditions de vie déplorables.

S’il y a une raison (majeure) de se battre que nos prédécesseurs n’avaient pas, et qui nous renforce dans notre lutte dès lors, c’est la survie de la vie telle que nous la connaissons. En effet, les constats scientifiques sont de plus en plus alarmants : il nous resterait une décennie pour changer radicalement notre mode de production avant de causer des dommages irréversibles à notre planète. Les gestes individuels, bien que justes ne seront pas suffisants. Ce n’est pas un comportement spécifique qui est à blâmer, mais un certain type de production. La faute n’est pas à remettre sur l’individu, mais sur notre système tout entier de production et d’échange. La faute revient au capitalisme, et à la classe qui l’incarne, la bourgeoisie. La folie capitaliste, en repoussant toujours plus loin les limites de la nature, en lui arrachant jusqu’à son dernier souffle à travers le travail d’esclave des prolétaires, et elle seule, nous a mis dans cette situation d’urgence. Notre devoir est de lutter contre ce système, qui, pour le profit, détruit nos lieux de vie, sans rien respecter. Nous devons nous organiser, travailleurs, étudiants, chômeurs, précaires, pour renverser cet ordre établi et créer une société nouvelle, capable d’inverser le cours des choses. C’est notre devoir, si nous voulons survivre en tant qu’espèce, et laisser un monde meilleur aux générations futures.

Notre devoir à tous est de nous organiser politiquement, car personne ne le fera pour nous. Le prolétariat n’est pas spontanément révolutionnaire, il nous faut créer un bloc prolétaire uni, pour combattre le capitalisme. Les militants doivent redoubler d’efforts, car ce n’est pas la faute des masses, qui seraient  «  pas encore prêtes », mais bien la nôtre qui ne les bougeons pas assez avec nous.

Organisons-nous sur nos lieux de vie et de travail !

Développons la solidarité ouvrière !

Luttons pour nos droits, contre l’exploitation, et pour notre survie !

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