Sur la drogue

Photo de couverture : champ de drogue en Colombie

Dans le système impérialiste, la drogue est un élément important de la vie des masses mais également de l’économie. Dans les pays opprimés où elle est majoritairement produite (90% de l’opium est par exemple produit en Afghanistan, des chiffres similaires pour la Coca se retrouvent avec le Pérou et la Colombie…) puis transportée, une grande masse de la population est directement opprimée par les mafias impliqués dans le trafic de drogue.


Les drogues les plus dures sont principalement consommées dans les pays impérialistes, et connaissent un développement croissant de leur consommation. Dix pays « développés » par exemple consomment à eux seuls 80% de la morphine mondiale. On le voit dans tous les quartiers populaires et zones rurales ouvrières ; une grande partie de la population consomme des drogues pour soulager un quotidien sans intérêt, ennuyeux, difficile, ou le corps est attaqué par le travail intense, par la pollution, les maladies liées au capitalisme…


Pour nous, la drogue est une substance qui à un effet sur le cerveau et modifie de manière perceptible le comportement ou les perceptions du consommateur, par exemple le crack, le cannabis ou l’alcool sont des drogues malgré la grande différence de leurs effets sur le corps.
Pourquoi parler de la drogue ? Parce que la drogue est une question de classe. Les prolétaires sont ceux qui sont le plus concernés, en terme d’addiction, mais aussi de dépendance économique (vente de drogues) : certains individus gagnent de l’argent grâce a la dépendance de d’autres individus ; c’est donc un système d’extraction de profits conforme au système capitaliste.


Mais la consommation de drogues est mauvaise pour l’individu car elle nuit à sa santé physique mais aussi à sa santé mentale. La consommation de drogue soulage le quotidien en tuant les prolétaires à petit feu et en les empêchant de lutter. Bien sûr, il est très facile pour un bourgeois de consommer de manière occasionnelle des drogues, lors d’événements particuliers ou de manière irrégulière ; d’abord la drogue est plus pure, de meilleure qualité. Ensuite, tout simplement, la personne aura les moyens de s’en sortir : psychologues, aides diverses et varié, possibilité de thérapies, etc. Un prolétaire n’aura pas ses moyens et au contraire risque simplement de s’abîmer la santé, voir dans les cas extrêmes de perdre son travail, sa famille…


La consommation de drogue est aussi un moyen contre-révolutionnaire. Par exemple dans les années 80 la CIA laisse entrer le crack dans les ghetto noirs des Etats-Unis afin s’opposer à la lutte libératrice des afro-américains organisés par le Black Panther Party. Il est évident qu’une famille qui doit s’occuper d’un « camé » n’a plus d’énergie pour autre chose, et que la personne elle même ne pensera à aucun moment à faire la révolution…
Mais il ne s’agit pas d’un problème individuel ; l’alcoolisme est un mal extrêmement répandu et jamais on ne trouve des alcooliques volontaires, des personnes qui ont elles mêmes choisies de sombrer dans l’alcool. De plus, on ne peut pas dire « je fais ce que je veux, ça ne concerne que moi ». L’entourage est toujours concerné par les problèmes de drogues : répression policière pour les drogues illégales, coût pour les ménages, problèmes de santé ou de sociabilité qui ont des répercussions sur toute la famille, décuplement des violences patriarcales…


Si l’on résume, voilà pourquoi nous nous opposons à la drogue :
d’abord, il s’agit d’un des marchés les moins contrôlés, ou les masses sont les plus opprimés, ou ne s’applique aucun droit du travail, aucune régulation de la répression et ou la bourgeoisie fait des profit immenses ;
ensuite, parce que les prolétaires sont victimes majoritairement de la drogue, outil contre révolutionnaire par excellence qui soulage le mal être existentiel des sociétés impérialistes tout en empêtrant le prolétariat dans d’autres problèmes. La drogue est comme un marécage qu’il parraît facile de franchir mais où énormément de gens s’embourbent ;
enfin, parce qu’il ne s’agit pas d’une question individuelle ou chacun peut « choisir » en « connaissant les risques » de manière libérale mais une question qui influe sur tous les aspects de la vie et décuple la violence sociale du capitalisme, et toutes les violences cannibales au sein même du prolétariat.


L’état Bourgeois lui même combat la drogue ; mais il ne s’agit pas de « protéger la santé des travailleurs » mais de limiter la consommation pour qu’elle ne prenne pas le pas sur le travail, pour que les capitalistes aient une masse toujours productive de travailleurs et travailleuses potentiels. Ce n’est pas dans un but altruiste ou de « santé publique » que l’Etat « lutte » contre les drogues mais dans le but d’assurer le profit aux capitalistes.
Il suffit d’ailleurs d’observer la corruption dans les plus hautes sphères de l’Etat et de la police et le caractère « social » du trafic qui permet à de nombreux foyers de survivre, pour se convaincre que l’Etat n’a aucun intérêt à lutter réellement contre la drogue et pour une nouvelle culture. ;
Il est donc nécessaire de lutter contre les drogues au quotidien, mais aussi dans la culture en arrêtant de vanter leurs mérites et leur prestige.


Il faut promouvoir des alternatives telles que le sport, la vie en plein air, la culture populaire engagée, la solidarité
Les quartier populaires doivent être des bastions contre les drogues et le mode de vie bourgeois.
Il faut également aider les victimes de la drogue à sortir de leur situation au lieu de les soumettre au harcèlement constant de la police.


Ne te détruis pas, détruis ton ennemi, le système impérialiste !

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