Si tu veux mon avis : la publicité

Tiré de Si tu veux mon avis

Si tu veux mon avis, la publicité est une aberration capitaliste illustrant bien toute l’absurdité de ce système.

Le marché publicitaire est un des principaux marchés au Monde. En 2017, les investissements publicitaires ont représenté 559 milliards de dollars, en hausse de 4,2% par rapport à 2016. En 2012, 36 entreprises ont eu un budget publicité supérieur à un milliard de dollars.

Derrière ces chiffres, derrière cet immense marché, il y a des millions de personnes qui travaillent. Des graphistes aux distributeurs de flyers en passant par les techniciens des clips publicitaires, les imprimeurs d’affiches de pub, les community managers, les sociologues chargés d’étudier la cible d’une pub, les chargés de communication etc, de nombreux métiers tournent autour de la publicité.

Pourtant, si des millions de personnes travaillent dans ce domaine, la publicité n’a absolument aucune utilité sociale. Si la publicité disparaissait, la société s’en porterait même bien mieux.

La publicité a une seule vocation : permettre à la classe capitaliste de maximiser les profits. La publicité renforce les inégalités entre les grandes entreprises monopolistes des puissances impérialistes et les autres entreprises. Ainsi, en investissant des milliards dans la publicité, des immenses entreprises peuvent maximiser les profits et prendre le contrôle de marchés entiers. Ces entreprises sont toujours issues de pays impérialistes tels que la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, l’Allemagne, le Canada, le Japon, l’Italie ou encore la Russie. Cela signifie que la pub permet à ces pays, au travers de leurs entreprises, de renforcer leur domination sur les pays victimes de l’impérialisme. La possibilité pour les grandes entreprises issues des pays impérialistes de faire de la pub dans les pays dominés leur permet de prendre le contrôle de ces marchés et empêche par conséquent tout développement d’entreprises locales. Il s’agit là d’un élément fondamental du système impérialiste : les puissances impérialistes maintiennent les pays dominés dans une situation féodale de capitalisme primitif, c’est pourquoi la lutte principale dans ces pays n’est pas contre le capitalisme (qui n’existe pas encore à proprement parler) mais contre l’impérialisme et le féodalisme pour une nouvelle démocratie débarrassée du féodalisme et de la domination impérialiste.

En occupant des millions de personnes à un travail inutile socialement, le marché de la publicité montre que sous le capitalisme, la priorité est bien le profit et non la production de biens et services permettant d’améliorer les conditions de vie des masses populaires.
Le fait que les hôpitaux publics manquent de personnel alors qu’il n’y a jamais eu autant de travailleurs et travailleuses de la publicité montre combien ce système capitaliste est absurde et cynique. Ainsi, il est évident qu’après la révolution prolétarienne, les millions de personnes travaillant dans le domaine de la publicité seront reconvertis dans d’autres métiers servant réellement les intérêts des masses populaires.

La publicité, en tant que production inutile et même néfaste socialement, est également extrêmement polluante : des milliards de flyers sont imprimés et distribués chaque année, nombre d’entre eux, souvent vernis, finissent dans des forêts, dans des océans, rivières, lacs etc. Leur impression nécessite du bois et donc de la déforestation, leur transport nécessite des bateaux, des camions et des avions, tous très polluants. La publicité en ligne consomme une quantité immense de données stockées dans des data centers qui polluent énormément.

L’existence d’un marché aussi inutile et néfaste que celui de la publicité montre bien l’absurdité du système capitaliste dans lequel la communication pour gagner des parts de marché est devenue elle même un marché à part entière.

Face au système capitaliste-impérialiste, on a raison de se révolter !

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