Récits prolétaires (3/3) : Mamadou, la solidarité ouvrière est sans-frontière

Récits prolétaires (3/3) : Mamadou, la solidarité ouvrière est sans-frontière

Ce mois-ci, la Cause du Peuple vous propose trois récits inédits. Ces textes ont été écrits pour raconter des histoires réelles qui se sont passées en France, au cours des derniers mois. Elles nous ont été racontées par des camarades lectrices et lecteurs de la Cause du Peuple. Le point commun de ces trois histoires, c’est de montrer la classe ouvrière qui relève la tête, conteste l’exploitation et se révolte. À travers les histoires de Louise, de Mamadou et de Romain (Noms anonymisés, les noms des entreprises ne sont également pas cités directement mais nous faisons confiance à votre déduction !), vous verrez qu’autour de nous, la résistance s’organise pour mettre la peur dans le camp des capitalistes et de leurs chiens de garde !

 

Mamadou, la solidarité ouvrière est sans-frontière

Mamadou est un jeune prolétaire sans-papier qui est en France depuis qu’il est mineur. Pendant qu’il était au lycée, il bossait dans un EHPAD en tant qu’apprenti. Après la fin de son lycée, il se retrouve sans job, car l’EHPAD ne peut pas le garder.

Grâce à un CERFA pour travailler même sans papier, Mamadou s’est fait embaucher dans une usine de pizzas. Il a bossé plusieurs mois là-bas.

Alors qu’il est lié depuis 2018 à une famille ouvrière française qui sont ses garants légaux, la préfecture lui a refusé un titre de séjour et l’a placé sous OQTF (obligation de quitter le territoire français).

Ce refus absurde a été motivé par « manque de lien familial », alors qu’il connaît cette famille depuis des années, a vécu chez eux, et est considéré comme un des leurs.

Son patron a appris sa situation et en a profité. Il a commencé à surexploiter Mamadou le plus possible. Bosser 50h, dans des conditions horribles, sous la menace et la contrainte, c’était le quotidien de Mamadou pendant des mois. Son patron disait qu’il allait le dénoncer aux flics s’il refusait.

Mamadou est resté silencieux, jusqu’au point de rupture. Il a dit stop. Son patron est devenu violent et l’a tabassé. Mamadou a appelé en urgence sa famille qui est venue et l’a emmené à l’hôpital.

Heureusement, les contacts ouvriers et syndicalistes du père de la famille ont rappliqué et, révoltés par l’histoire, ils ont cassé la gueule du patron. Après cela, celui-ci est devenu tout mielleux et « gentil » !

Voilà un exemple de solidarité ouvrière ! Aujourd’hui, Mamadou, grâce à un prêtre progressiste qui l’héberge, a pu trouver un nouvel apprentissage dans un restaurant.

Ces trois histoires peuvent se résumer en une seule phrase : on a raison de se révolter !

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