Récits prolétaires (2/3) : Louise, l’unité de classe face aux petits chefs

Récits prolétaires (2/3) : Louise, l’unité de classe face aux petits chefs

Ce mois-ci, la Cause du Peuple vous propose trois récits inédits. Ces textes ont été écrits pour raconter des histoires réelles qui se sont passées en France, au cours des derniers mois. Elles nous ont été racontées par des camarades lectrices et lecteurs de la Cause du Peuple. Le point commun de ces trois histoires, c’est de montrer la classe ouvrière qui relève la tête, conteste l’exploitation et se révolte. À travers les histoires de Louise, de Mamadou et de Romain (Noms anonymisés, les noms des entreprises ne sont également pas cités directement mais nous faisons confiance à votre déduction !), vous verrez qu’autour de nous, la résistance s’organise pour mettre la peur dans le camp des capitalistes et de leurs chiens de garde !

Louise, l’unité de classe face aux petits chefs

Louise bosse comme ouvrière pour une des plus grosses entreprises françaises du transport collectif, un gigantesque monopole bien connu.

Cet été, elle est en arrêt une semaine car elle souffre de l’épaule. Cette période est tendue pour son entreprise, car il y a beaucoup de déplacements au mois d’août.

Toujours souffrante, elle fait prolonger son arrêt et appelle pour prévenir qu’elle ne pourra pas assurer sa prise de poste de 5h du matin.

Soudain, elle reçoit un appel d’un des chefs, pas le sien directement, qui lui hurle dessus au téléphone et l’invective violemment par rapport à son arrêt. Louise accuse le coup, car les chefs s’acharnent sur elle depuis qu’elle a réussi à monter une grève plusieurs mois auparavant.

Le soir même, Louise se rend aux urgences car sa clavicule est déboîtée. Elle nous raconte que le coup de pression du chef n’est pas pour rien dans son niveau de stress et de douleur ce soir-là. Elle prévient alors ses collègues et son syndicat.

Il y avait alors deux solutions pour Louise : la méthode légale, en parler aux supérieurs etc, et la méthode plus « dure ». Elle décide d’utiliser les deux. Elle se plaint, mais en même temps ses collègues vont mettre un coup de pression au chef.

Le chef se fait taper un bon coup, ça le calme, il s’écrase face au poids des collègues qui viennent défendre leur camarade.

Depuis ce jour, ce chef n’ose plus adresser la parole à Louise, ou alors il le fait de façon très « sympathique » et arrangeante. Les chiens de garde du patronat ne comprennent qu’un seul langage ! C’est le rapport de force, la menace et la violence révolutionnaire !

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