Le Medef réclame le droit de polluer

Le Canard Enchainé le révèle dans une brève de son numéro du 22 février. Dans un courrier de son président à Elisabeth Borne, daté du trois avril, resté jusque la secret, le Medef réclame un moratoire sur des dispositions prises dans le cadre de la loi antigaspillage et de la stratégie « bas carbone ». Le Medef demande égalmenet la fin de certaines de mesures de qualité pour l’automobile, secteur déjà impacté par la crise avant l’épidémie de Covid19.

La destruction de la nature, le rapport déséquilibré avec la nature, avec l’environnement, pose de graves problèmes aux capitalistes en tant qu’individus, et peut poser de gros problèmes de production – comme aujourd’hui avec l’épidémie. Pourtant, ils ne veulent faire aucun effort, et revenir sur chaque miniscule contrainte mise en place par l’Etat. Et ce alors que ces choses sont mises en places, pour aider à sauver le profit des bourgeois à long terme.

Non seulement l’Etat va financer les entreprises au bord de la faillite, non seulement il ne va imposer aucune norme écologique à ces entreprises, mais ces dernières, en plus, osent réclamer que l’on aille plus loin !

Pour le Medef, la crise à un prix trop lourd à payer ; ce sont aux masses de le faire. Ceux en première ligne pour approvisionner le pays, produire, distribuer ? Il faut les faire travailler plus. Le réchauffement climatique, la destruction de l’environnement, l’effondrement des populations d’insectes, les épidémies, la déforestation ? Il faut faire quelque chose, oui, mais pas nous. Demandez aux masses de consommer bio, de trier leurs cartons, peut importe si ça ne sert à rien. Cette lettre de Roux de Bézieux n’est instructive que dans ce sens : le capitalisme ne peut pas protéger l’environnement, même quand il s’agit de sa propre survie.

Voilà ce que disent nos camarades de Jeunes Révolutionnaires dans leur points d’unité : La manière dont fonctionne le capitalisme, l’anarchie de la production, c’est-à-dire la libre concurrence supposée autorégulatrice, désarme les peuples face aux catastrophes : on ne peut que subir les marées noires, la montée des eaux, les scandales alimentaires (comme les élevages industriels horribles, les pesticides etc). On ne peut pas parler d’écologie aujourd’hui sans parler de révolution et de passage au socialisme. Nous voulons pour l’avenir un système adapté aux exigences de notre siècle, au service du peuple et des générations futures.

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