Pour une écologie globale

L’écologie ne peut pas être considérée comme la mise de rustines sur la roue crevée du capitalisme. Beaucoup de gens pensent le capitalisme comme une « société de consomation ». Or, Marx nous apprend qu’il s’agit d’une société de production. D’ailleurs, on produit tellement qu’on ne parvient pas à tout consommer. On produit, par exemple, assez de nourriture pour 14 milliards d’humains; mais elle est soit mal utilisée, soit jetée. On ne peut donc pas être écologiste en faisant des rustines, en limitant ou recyclant la consommation. On ne peut être écologiste qu’en changeant fondamentalement la production.

Ainsi, l’écologie ne peut pas être le simple fait, comme nous l’avons dit, de généraliser le recyclage, de replanter des arbres, de remettre des ruches en place, de devenir individuellement végétarien ou végétalien, et encore moins de « réguler la population animale » par la chasse. Il s’agit d’un ensemble dialectique, et l’on ne peut s’accrocher à un seul point pour le réparer.

Nous avons vécu 12 mois consécutifs plus chauds que la moyenne dans l’État Français, plus de la moitié de la masse d’animaux sur terre est composée d’animaux d’élevage, la biomasse d’insecte s’écroule etc. Comment croire, à partir de tout cela, que l’on peut sauver la biosphère telle que nous la connaissons sans un changement complet d’organisation de la production ? L’écologie doit être une véritable révolution sociale et culturelle. Il faut renverser le pouvoir bourgeois et instaurer le pouvoir prolétarien, bien sûr ; mais il faut aussi révolutionner culturellement les masses populaires.

Nous devons changer la production et l’adapter à une nouvelle consommation. Mais quelle consommation ? Si l’on peut développer la production pour offrir l’abondance à tous, il faut repenser cette abondance. Il ne peut s’agir d’une abondance d’avions à bas prix, d’autoroutes, de viande, de nourriture industrielle bas de gamme, de production issue de l’autre bout de la planète, etc. Il ne peut s’agir que d’une abondance de produit disponible pour tous en harmonie avec la biosphère.

Nous devons développer l’énergie verte et non les centrales nucléaires, les bus et les transports en commun à une échelle inimaginable le temps de réadapter le réseau routier, puis développer les trains, métros, tram ; détruire les mégalopoles sous leur forme actuelle, mais aussi les zones « rurbaines » (semi rurales, semi urbaines, tristes à mourir…). Le socialisme, c’est la destruction du mode de production bourgeois, de l’État bourgeois et de la culture bourgeoise et la construction d’autre chose par le prolétariat érigé en classe dominante. Le socialisme ne peut pas être une copie du capitalisme repeint en rouge ou en vert.

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