Promesse de Renault, sabotage syndical : on connait la chanson !

Concernant Renault, Le Canard Enchainé a publié récemment une note affirmant que le groupe voulait liquider 4 sites, trois directement puis, ensuite, le « gros morceau » : Renault Flins. Pendant ce temps, plusieurs sites s’étendent et se réorganisent, prouvant que le groupe a les moyens.

Après une importante manifestation de 8000 personnes à Maubeuge dans le Nord, le groupe à promis de maintenir les sites jusqu’à au moins de 2022. Seul l’usine de Choisy le Roi est encore menacée, selon la direction, par le plan social. Et les 4600 suppressions d’emplois sont toujours annoncés.

Or, il est évident que ce sont des promesses vaines. La situation est explosive, deux ans après les gilets jaunes, en particulier dans le nord ou la lointaine banlieue parisienne, ou les affrontements étaient très vifs et la combativité ouvrière très forte. En ce sens, Renault risque bel et bien de liquider les sites uns par uns et non pas tous ensemble, pour éviter une mobilisation générale.

Pourtant, l’intersyndicale à Maubeuge à décrété la fin de la grève. Si il est difficille pour les intérimaires de supporter la grève, ou pour certains ouvriers en situation financière délicate, le rôle du syndicat devrait être de mener l’agitation, de convaincre les ouvriers que seule la lutte paye, que la réalité est connue depuis bien longtemps – ce procédé est utilisé depuis les années 2000 au minimum… -. Mais les syndicats réformistes et révisionnistes « dirigent » puis sabotent la lutte.

« Nous avons eu des nouvelles rassurantes dont on a fait part aux salariés, même si on reste méfiants. Nous avons gagné la bataille, mais nous n’avons pas gagné la guerre », a déclaré à Maubeuge Yannick Charlesege (CFTC). Le dirigeant syndical admet lui même que rien n’est gagné.

Seule l’organisation des ouvriers, à la base, dans tout le groupe Renault, dans l’automobile, avec des mobilisations populaires autour de chaque site peut être une riposte efficace et envisageable immédiatement. Et, à long terme, il faut parler du socialisme, seul à même d’éviter la précarité permanente de la classe ouvrière.

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