Suriname : les masses en révolte contre l’impérialisme américain

Suriname : les masses en révolte contre l’impérialisme américain

Le 17 février dernier, les masses surinamaises sont descendues dans la rue de la capitale Paramaribo pour protester contre les mesures d’austérités imposées par leur gouvernement compradore[1]. En effet, alors que l’ancienne colonie néerlandaise d’Amérique du Sud connaît un taux d’inflation de plus de 54 %, le gouvernement de Chan Santokhi a choisi de supprimer de nombreuses aides concernant l’essence, les produits de première nécessité ou encore l’électricité. Santokhi n’est qu’un énième valet de l’impérialisme yankee (USA) : c’est le FMI[2] qui a demandé ces mesures, après avoir accordé au Suriname l’année dernière un prêt de 690 millions de dollars, à la condition que le gouvernement applique des politiques d’austérité extrême. Le FMI démontre à nouveau son rôle historique d’agent de l’impérialisme yankee dans le monde, exigeant des réformes d’austérité et de libéralisation des marchés à de nombreux pays, plongeant alors leurs populations dans une pauvreté criminelle. Ne nous y trompons pas, les prêts accordés sont irremboursables : c’est l’assurance, pour les États-Unis, de garder la mainmise sur les ressources locales. Car en février 2022, on a découvert du pétrole au Suriname… Et, bien sûr, les États-Unis veulent s’assurer que cette ressource ne tombe pas aux mains de la Chine. Encore une fois, les masses de cette semi-colonie[3] se retrouvent prises dans le jeu de l’impérialisme. Mais elles se révoltent et opposent à l’impérialisme et à la trahison de la bourgeoisie compradore une grève générale de deux jours, et de grandes manifestations dans la capitale. Elles ont alors pu, armées de cailloux et de bouteilles, déborder la police locale, piller de nombreux magasins et incendier des lieux de pouvoir du gouvernement.


[1] Dans un pays dominé, c’est la classe bourgeoise au service des impérialistes étrangers.

[2] Fonds Monétaire International.

[3] Une semi-colonie est un pays officiellement indépendant mais sous la domination économique d’un autre État.

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