Nakba : le désastre qui alimente la flamme de la résistance palestinienne

Nakba : le désastre qui alimente la flamme de la résistance palestinienne

En 1948, il y 75 ans, en mai, un grand conflit éclate en Palestine à la fin du mandat britannique. La guerre israélo-arabe fait rage, et c’est le peuple palestinien qui est le premier à souffrir de la déclaration unilatérale de l’État d’Israël sur les terres palestiniennes.

On estime que 900 000 Arabes palestiniens ont été chassés de leur terre pendant cette année noire. C’est le début de l’exode d’une partie importante du peuple palestinien, dont une partie fuit à l’étranger. Aujourd’hui, plus de 5 millions de personnes descendent des réfugiés palestiniens.

En Palestine, le départ n’a pas été volontaire ou pacifique. Pour une partie de la petite bourgeoisie des villes, le départ était au départ temporaire. Mais pour la part, largement plus nombreuse, de paysans cultivateurs et autres ouvriers des villes, le départ a lieu sous la peur des bombes et des balles.

La Haganah (ancêtre de Tsahal, l’armée sioniste) expulse les Palestiniens par dizaines de milliers des villes. Les milices paramilitaires coloniales commettent des dizaines de massacres, comme à Deir Yassin, où 70 % des morts arabes sont des civils et où des prisonniers sont exécutés.

Les dirigeants politiques sionistes deviennent des seigneurs de guerre : Yigal Allon, qui sera Premier ministre dans les années 1960, s’illustre particulièrement. Lui qui avait collaboré avec les impérialistes britanniques contre les révoltes arabes des années 1930, il organise la chasse de 50 000 palestiniens vers Ramallah et se spécialise dans la « guerre psychologique » pour faire fuir les palestiniens.

Après la guerre, des centaines de milliers de personnes vont encore fuir vers les pays arabes voisins, poussés par la nouvelle administration israélienne. 400 villages sont vidés ou détruits.

Aujourd’hui encore, la Nakba est un symbole fort, commémoré par les Palestiniens du monde entier. Le droit au retour, demandé par le peuple palestinien, est précisément un droit au retour sur les terres saisies dans la guerre de 1948, un droit à revenir s’installer sur la terre dont ils ont été chassés par centaines de milliers par l’occupant.

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